Sur les traces,

d'Ennairam :

Je me souviens de mon entrée à l'internat un jour d'octobre, le dortoir était immense ma voisine de lit moins triste que moi en apparence, s'appelait M. Laliberté, tout à fait ce que j'avais l'impression de perdre.

Un soir, j'allais ramasser des escargots avec mon père à l'aide d'une minuscule lampe de poche, un bonheur qui me faisait attendre les jours de pluie avec plaisir.

Ce jour là, j'avais eu une peur terrible en voyant ma mère couchée dans son lit avec des ventouses sur le dos, je m'étais alors accrochée très fort au cou de ma grand-mère, c'est le seul souvenir que j'ai d'elle, je n'avais pas deux ans.

Longtemps j'ai gardé un dégout pour le lait pur, depuis que l'institutrice nous avait obligé à boire un bol de lait fumant pendant la récréation de 10 h, Pierre de Mendès France en avait décidé ainsi, j'ai encore l'odeur de ce lait cru servi dans un bol en plastique jaune, qui avait aussi une odeur de "cramé".

J'ai bien connu la vielle dame qui habitait à un Km de chez nous, toujours habillée de noir elle me semblait sortie d'un livre, elle venait tout près de la maison pour attendre le boulanger qu'il vente ou qu'il pleuve, parfois pendant plus d'une heure,  mais elle ne voulait jamais rentrer. Il y avait chez elle un baromètre avec un homme et une femme qui rentraient ou sortaient suivant le temps j'étais émerveillée et je ne pouvais pas en détacher mes yeux tout en mangeant la grosse tartine de confiture de prunes qu'elle nous distribuait quand on allait la voir.

Comments

[mamilune]

mais il n'avait rien à voir ...celui d'I. était un vrai vieux beaucoup plus impressionnant !!

[Ennairam]

mai il y avait le même dans ma chambre !
Oui la perte de liberté ...