Et pourquoi pas dix odeurs d'hier ?
Elles sont toujours aussi présentes dans mon souvenir :
Celle du lait dans un bol en plastic bleu ou jaune, nous étions obligé de le boire à la récréation de 10 h, c'était en 1954 à l'initiative de Pierre Mendès France. J'avais six ans et c'était pour moi un calvaire, je n'ai plus jamais bu du lait pur.
La soupe de citrouille de Madame Jacques chez qui je mangeais à midi, elle me donnait envie de vomir avant de l'avoir dans l'assiette, je mange maintenant la soupe de potiron avec hésitation.
Les acacias en fleur ont embaumé toute les printemps de mon enfance.
L'herbe mouillée le soir en été, après un orage, nous allions avec notre père ramasser des escargots à l'aide d'une lampe électrique.
Les grandes tranches de pain accrochées à un couteau et posées dans la cheminée devant le feu grillaient en parfumant le petit déjeuner.
Il y avait aussi l'odeur de la sardine salée, grillée que notre père mangeait très souvent le matin.
Pendant la semaine du "tue-cochon" toute la maison était imprégnée d'une odeur fade de boudins chauds, saucisses, pâtés...
Les tartes aux pommes sortant fumantes du four, le dimanche matin.
La piperade, en camping où sur un tout petit Camping-Gaz notre mère faisait des prouesses et embaumait tout l'environnement, je n'en ai jamais mangé de meilleure.
L'odeur du cataplasme auquel nous avions droit au moment de chaque gros rhume et qui pour moi est toujours lié à la tirade de "l'Avare" que ma mère me lisait pendant ce temps.
Maintenant au suivant !!